Bilskirnir: Celtes du Berry: Les Bituriges Cubes

Il s'agit d'un peuple celtique originaire du Berry, dont le nom est issu. Bituriges Cubi signifiait "Rois du Monde". Qu'ils furent un moment, jusqu'à ce que Rome ne les fasse capituler. Dans ma région de nombreuses traditions issues de rites païens demeurent encore dans nos campagnes. (le Berry fut christianisé vers l'an 400 source) Les légendes parlent de Géants, de meneurs de loups, de Fées appelées Fades, Fadées, Martes ou Marses qui peuvent être bonnes ou mauvaises. Cette région est considérée comme le berceau de la sorcellerie. Le musée de la sorcellerie à Blancafort, retrace l'histoire de nos sorciers et sorcières.

Ils étaient aussi très réputés pour leurs étoffes grâce à leurs tissages exceptionnels, avec lesquels ils confectionnaient des braies (sorte de pantalon) et saies (entre le manteau et la tunique) à carreaux. C'est la noblesse franque qui remis au goût du jour le port des braies. Charlemagne lui-même en portait, car ces tenues étaient mieux adaptées à la vie quotidienne. Au moyen-âge, le Berry était aussi réputé pour la qualité de ses draps nommés "Droguet" - "Drodier" - "Poulangis" - Barrage" etc. Sa renommée était si grande que les générations se les transmettaient. A l'époque, c'était un bien très cher.

Sous le roi berrichon Louis XI (1461 - 1483) on disait déjà des draps du Berry "qu'ils durent jusqu 'à s'ennuyer".

L'Arbre celtique les décrit ainsi:

Bituriges Cubi : Berry ; capitale Avaricum (Bourges)
Les Bituriges étaient un des principaux peuples de la Gaulle celtique. Leur nom signifiait "rois éternels", ou "rois du monde". Leur territoire correspondait à peu près au Berry actuel (départements du Cher et de l'Indre) et leur capitale était Avaricum (aujourd'hui Bourges). Les noms de Berry et de Bourges viennent d'ailleurs du nom des Bituriges. Ce peuple occupait une place à part dans la Tradition celtique de Gaule : d'ailleurs leur nom le montre. Il semble qu'ils aient eu, à une certaine époque, une sorte de prééminence religieuse ou traditionnelle sur les autres peuples gaulois. Ils occupaient le centre de la Gaule, et le centre est une notion religieuse importante dans le symbolisme celtique : il est le lieu où se concentrent les éléments, où se fait la synthèse du sacré.

La légende raconte l'histoire du roi mythique des Bituriges, Ambigatos, sous le règne duquel la Gaulle était devenue riche et prospère:
Il envoya ses deux neveux Bellovèse et Ségovèse, avec des hommes et des femmes, pour coloniser d'autres pays. L'un alla vers la forêt hercynienne au nord-est (Ségovèse), l'autre, Bellovèse, vers le sud-est, où il fonda Mediolanum (Milan). Mediolanum est un nom sacré : il signifie "plaine centrale", mais aussi "centre parfait". Plusieurs localités gauloises portent ce nom, dont deux sur le territoire des Bituriges : aujourd'hui Meillant et Châteaumeillant. A l'époque de la Guerre des Gaulles, les Bituriges avaient perdu leur statut de peuple "sacré" en Gaulle, et ils étaient dominés par leurs voisins les Eduens. Quand César repoussa la migration des Helvètes et de leurs alliés à travers la Gaule, il installa de force le peuple des Boiens sur un territoire éduen pris vraisemblablement aux Bituriges. Il s'agit probablement de la région de Gortona, aujourd'hui Sancerre.

Un autre peuple porte le nom de Bituriges en Gaulle, celui des Bituriges Vivisques, qui vivaient en Gironde actuelle. Leur capitale était Burdigala (Bordeaux). On ignore s'il s'agit d'une branche des Bituriges du Berry, ou d'un peuple différent.
[Source l'Arbre Celtique]

Monnaie BITURIGES-CUBES - Bronze VANDIINOS (60-40 av. J.-C.)

Le site de Philippe Boursin donne des explications sur notre histoires et nos légendes:

Il y a très longtemps, l'un des peuples celtiques les plus importants de la Gaulle, les Bituriges Cubi, "rois du monde", forgerons de leur état, avaient été attirés par les ressources en minerai de fer. Ils s'installèrent dans le Berry du Ve au VIIe siècle avant JC (ils exerceront leur hégémonie sur plus du tiers de la Gaule).

Leur devise, qui figure encore dans les armoiries de la ville de Bourges, est "Penes Bituriges summa imperii" (Aux Bituriges le pouvoir suprême).
Ils développent le commerce avec les pays méditerranéens et établissent des hauteurs fortifiées, les oppidas, tels Argentomagus (Saint Marcel), Gabatum (Levroux), Magodunum (Mehun-sur-Yèvre), Medolanium (Châteaumeillant), etc.
La capitale est Avaricum, un oppidum de plaine protégé par des marais (la ville "riche en eau", Bourges). Bituris (Bourges), serait nommé ainsi à cause de ses deux tours selon Tite-Live.
Les Bituriges s'allient aux Arvernes puis aux Eduens (alliés à Rome) et, face à l'invasion des légions romaines, refusent d'incendier leur ville selon le plan de campagne Vercingetorix (tactique de la terre brûlée).
Après le sac de Genabum (Orléans), en avril 52, César prend Avaricum le mois suivant, ville dont il dit qu'elle est "une des plus belles villes de la Gaule" et vante le courage de ses défenseurs, massacre ses 40.000 habitants (Guerre des Gaules).
Reconstruite à la mode romaine, elle devient la capitale de la Province première d'Aquitaine.
Le Berry est incorporé à l'Empire Romain pour 5 siècles, connaissant la paix (Pax Romana) et la prospérité.
En 27, le Berry celtique appartient à la province d'Aquitaine et voit l'invasion des Alamans puis des Francs.
Bourges/Avaricum est la capitale de l'Aquitaine Première à la fin du 3e siècle après JC, son premier évêque évangélisateur étant Saint Ursin.
Les Wisigoths conquièrent l'Auvergne et le Berry en 475, les Francs la reprenant en 507 (victoire de Clovis sur Alaric à Vouillé).
Le comté de Bourges, rattaché au royaume d'Orléans et en dehors du "regnum Francorum", est ravagé en 532 par Thierry 1er, roi d'Austrasie (Metz), et fils de Clovis, puis en 583 au cours de la guerre entre Chilpéric 1er, roi de Paris et époux de Frédégonde, et son frère Gontran, roi de Bourgogne et d'Orléans.
A la mort de Gontran, le royaume d'Orléans appartient à la cruelle ennemie de Frédégonde, Brunehaut, fille du roi wisigoth Athanagilde.
La germanisation de Bourges est relative, les familles sénatoriales gallo-romaines gardant toute leur influence.