Les Runes font partie de la religion nordique et il est très difficile de les utiliser sans avoir un minimum de connaissances sur la mythologie nordique ainsi que de l'Edda poétique, sinon vous risquez d'en être réduit à faire de simples tours de passe passe pour amuser la galerie.
LES RUNES NE PAS CELTIQUES (celte = Oghams)
Il y a 24 Runes et non 25 contrairement à ce que l'on trouve dans les magasins éso(hys)térique. Cette 25ème rune n'a jamais existé.
Elle symboliserait le Wyrd/Ørlǫg qui ne se matérialise pas sur une Rune.
Il est présent en permanence... Il représente le destin.
Ce sont les Nornes
Le Wyrd régie les 9 mondes. Les Dieux eux-mêmes y sont soumis. C'est justement au devin, à la Völva d’interpréter le Wyrd en le détectant grâce aux Runes. C'est la raison pour laquelle cette Rune blanche ne peut pas exister. Les Runes ne s'achètent pas, on doit les graver soit même en utilisant l'élément dont on est le plus proche tel que le bois, le minéral, surtout jamais de plastique, papier, ni carton. Les tirages du genre "croix celtique" sont une pure invention récente.
La Saga d'Egill donne un avertissement:
Le Hávamál, les dits du très haut, méritent toute notre attention car il s'agit d'Odin, qui donne des conseils aux hommes:
Óðinn, par son sacrifice, nous a donné les runes:
Le terme "runes" désigne un ensemble de signes graphiques propres aux peuples germaniques qui les utilisèrent avant l'adoption définitive de l'alphabet latin au xième siècle. Il signifie "secret, mystère" qu'on retrouve dans le gotique "runa", l'allemand "raunen" (murmurer un secret), le suisse "raun" (accord secret) ou le vieux celtique rhin.
D'après les plus anciennes inscriptions connues (comme celle du fer de lance d'Øvre Stabu en Norvège), on daterait la création des runes au début du premier siècle après J.C. Hormis des sources mythiques, comme le Hávamal, on ne connait pas réellement l'origines de ses signes, même si certaines hypothèses, sont avancées telles que des origines romaines, étrusques ou grecques.
L'alphabet runique s'appelle le futhark, d'après le nom des six premiers caractères. Il existe plusieurs futhark suivant les lieux et les époques mais ils dérivent tous du futhark germanique à 24 runes (elder futhark). Il se divise en trois groupes de huit runes, appelés aett (ce qui signifie à la fois "huitième" mais aussi " famille, espèce, genre"), l'aett de Freyr, celle de Hagall et celle de Tyr.
Actuellement, environ 5000 inscriptions runiques sont connues, dont 3000 en Suède alors qu'on en retrouve à peine quelque dizaines en Allemagne ou en Islande. On en retrouve du Groënland (comme la pierre de Kingigtorssuaq) jusqu'en Grèce (comme le lion en grès du pyrée) en passant par les îles britanniques (comme l'épée scandinave de Greenmount en Irelande) et l'Ukraine (comme la pierre de Berezan). Texte écrit par Ekerilar
D'autres systèmes d'écritures apparentés aux runes existent : les runes hongroises et l'alphabet turc dit alphabet de l'Orkhon entre autre.
LES RUNES NE PAS CELTIQUES (celte = Oghams)
Il y a 24 Runes et non 25 contrairement à ce que l'on trouve dans les magasins éso(hys)térique. Cette 25ème rune n'a jamais existé.
Elle symboliserait le Wyrd/Ørlǫg qui ne se matérialise pas sur une Rune.
Il est présent en permanence... Il représente le destin.
Ce sont les Nornes
- Urd "ce qui est arrivé"
- Verdandi "ce qui est en train de se passser"
- Skuld "ce qui est à venir"
Le Wyrd régie les 9 mondes. Les Dieux eux-mêmes y sont soumis. C'est justement au devin, à la Völva d’interpréter le Wyrd en le détectant grâce aux Runes. C'est la raison pour laquelle cette Rune blanche ne peut pas exister. Les Runes ne s'achètent pas, on doit les graver soit même en utilisant l'élément dont on est le plus proche tel que le bois, le minéral, surtout jamais de plastique, papier, ni carton. Les tirages du genre "croix celtique" sont une pure invention récente.
La Saga d'Egill donne un avertissement:
Alors qu'Egill et les siens étaient en train de se restaurer, Egill vit qu'une femme, malade, était couchée sur l'estrade. Il demanda à Thorfinnr qui était cette femme si gravement affectée. Thorfinnr dit qu'elle s'appelait Helga et que c'était sa fille,
"il y a longtemps qu'elle est souffrante", et c'était une longue maladie ; elle passait toutes ses nuits sans dormir, et c'était comme si elle avait perdu l'esprit."A-t-on cherché à voir de quoi elle souffre ?" dit Egill.Thorfinnr dit : "Il y a eu des runes gravées et celui qui l'a fait
est le fils d'un bóndi, pas loin d'ici.
Depuis, c'est bien pis qu'avant.
T'entends-tu, Egill, à faire quelque chose contre un tel mal ?"
Egill dit: "Il se peut que, si j'interviens, cela ne fasse pas de tort."
Lorsqu'il eut mangé, Egill alla à l'endroit où gisait la femme et parla avec elle.
Il demanda qu'on la soulève de son lit et qu'on lui mette des draps propres.
Ce que l'on fit. Puis il fouilla le lit dans lequel elle avait reposé
et il y trouva un fanon de baleine sur lequel il y avait des runes.Egill les lut, puis il les rabota et jeta les copeaux dans le feu.
Il brûla tout le fanon de baleine et fit mettre à l'air
les draps qu'elle avait eues.
Alors, il déclama :
Point ne faut graver les runes
Si l'on ne sait les interpréter,
A maint homme il arrive
Que noir bâton gravé l'égare ;
J'ai vu sur la planche taillée
Dix lettres secrètes gravées,
Voilà ce qui longtemps a causé
Lourd dol au tilleul des oignons.
Skalat maðr rúnar rísta,* Extraits de la Saga d'Egill, fils de Grimr le Chauve, respectivement chapitres XLIV et LXII. (Boyer, Régis (ed.), 1987. Sagas islandaises. Paris : Gallimard. Bibliothèque de la Pléiade. (Pages 77 et 158-159.)Source
nema ráða vel kunni,
þat verðr mörgum manni,
es of myrkvan staf villisk;
sák á telgðu tálkni
tíu launstafi ristna,
þat hefr lauka lindi
langs ofrtrega fengit.
Le Hávamál, les dits du très haut, méritent toute notre attention car il s'agit d'Odin, qui donne des conseils aux hommes:
Óðinn, par son sacrifice, nous a donné les runes:
Je sais que je pendisLe Hávamal (les Dits du Très Haut), ce poème du VIIIième siècle, raconte que des signes mystérieux, les Runes, existaient depuis la naissance du monde et qu'Odin, le Dieu suprême, les conquît en restant " 9 Nuits durant, blessé par sa lance, pendu à cet arbre dont nul ne sait où il prend ses racines", Yggdrasil, l'arbre cosmique. Le dieu "les ramassa en hurlant" et, peu après, se mit à croitre en sagesse et connaissance. Ce texte mythique montre le respect éprouvé par les anciens Germains envers ces signes " issus des puissances souveraines " et explique d'une part qu'elles soient la première notation de la langue nordique commune mais aussi la tradition ésotérique de leur interprétation.
A l'arbre battu des vents
Neuf nuits pleines,
Navré d'une lance
Et donné à Ódinn,
Moi-même à moi-même donné,
A cet arbre
Dont nul ne sait
D'où proviennent les racines.
Point de pain ne me remirent
Ni de coupe ;
Je scrutai en dessous,
Je ramassai les runes,
Hurlant, les ramassai,
De là, je retombai.
Alors je me mis à germer
Et à savoir,
A croître et à prospérer,
De parole à parole
La parole me menait,
D'acte en acte
L'acte me menait."
[Rúnatal - Hávamal - Boyer]
Le terme "runes" désigne un ensemble de signes graphiques propres aux peuples germaniques qui les utilisèrent avant l'adoption définitive de l'alphabet latin au xième siècle. Il signifie "secret, mystère" qu'on retrouve dans le gotique "runa", l'allemand "raunen" (murmurer un secret), le suisse "raun" (accord secret) ou le vieux celtique rhin.
D'après les plus anciennes inscriptions connues (comme celle du fer de lance d'Øvre Stabu en Norvège), on daterait la création des runes au début du premier siècle après J.C. Hormis des sources mythiques, comme le Hávamal, on ne connait pas réellement l'origines de ses signes, même si certaines hypothèses, sont avancées telles que des origines romaines, étrusques ou grecques.
L'alphabet runique s'appelle le futhark, d'après le nom des six premiers caractères. Il existe plusieurs futhark suivant les lieux et les époques mais ils dérivent tous du futhark germanique à 24 runes (elder futhark). Il se divise en trois groupes de huit runes, appelés aett (ce qui signifie à la fois "huitième" mais aussi " famille, espèce, genre"), l'aett de Freyr, celle de Hagall et celle de Tyr.
Actuellement, environ 5000 inscriptions runiques sont connues, dont 3000 en Suède alors qu'on en retrouve à peine quelque dizaines en Allemagne ou en Islande. On en retrouve du Groënland (comme la pierre de Kingigtorssuaq) jusqu'en Grèce (comme le lion en grès du pyrée) en passant par les îles britanniques (comme l'épée scandinave de Greenmount en Irelande) et l'Ukraine (comme la pierre de Berezan). Texte écrit par Ekerilar
D'autres systèmes d'écritures apparentés aux runes existent : les runes hongroises et l'alphabet turc dit alphabet de l'Orkhon entre autre.
Codex Runicus XIIIème siècle
Ecrit datant de l'an 1300 environ, qui comprend la plus ancienne des lois de la province nordique, Scanian Loi (Skånske LOV), à l'origine relative à la terre danoise Scania (Skåneland) et plus tard à un ensemble de régions du Danemark, y compris Zélande. Le Codex Runicus est un des rares textes runiques sur parchemin.
Certains historiens ont estimé qu'il était possible que le Codex soit la partie restante d'une ancienne importante collection de manuscrits scandinaves runiques, effacée au cours de la destruction de monastères et de bibliothèques qui ont suivi la Réforme protestante.
Certains historiens ont estimé qu'il était possible que le Codex soit la partie restante d'une ancienne importante collection de manuscrits scandinaves runiques, effacée au cours de la destruction de monastères et de bibliothèques qui ont suivi la Réforme protestante.
____________
LE RUNATAL
HávamálLe Hávamál chanté par Sveinbjörn Beinteinsson
Les Dits du Très Haut
Je sais que je pendis
A l'arbre battu des vents
Neuf nuits pleines,
Navré d'une lance
Et donné à Ódinn,
Moi-même à moi-même donné,
A cet arbre
Dont nul ne sait
D'où proviennent les racines.
Point de pain ne me remirent
Ni de corne ;
Je scrutai en dessous,
je ramassai les runes,
Hurlant les ramassai,
De là, retombai.
Neuf chants suprêmes
J'appris du fils renommé
De Bölthorn, père de Bestla,
Et je pus boire
Du précieux hydromel
Puisé dans Ódrerir.
Alors je me mis à germer
Et à savoir,
A croître et à prospérer,
De parole à parole
La parole me menait,
D'acte en acte
L'acte me menait.
Tu découvriras les runes
Et les tables interprétées,
Très importantes tables,
Très puissantes tables
Que colora le sage suprême
Et que firent les Puissances
Et que grava le Crieur des Dieux.
Ódinn parmi les Ases les grava,
Pour les Alfes, ce fut Dáinn,
Dvalinn, pour les nains,
Ásvidr pour les géants,
J'en gravai moi-même quelque-unes.
Sais-tu comment il faut tailler ?
Sais-tu comment il faut interpréter ?
Sais-tu comment il faut teindre ?
Sais-tu comment il faut éprouver ?
Sais-tu comment il faut demander ?
Sais-tu comment il faut sacrifier ?
Sais-tu comment il faut offrir ?
Sais-tu comment il faut immoler ?
Mieux vaut ne pas demander
Que trop sacrifier.
Qu'il y ait toujours récompense pour don.
Mieux vaut ne pas offrir que trop immoler.
Voilà ce que Thundr ( Ódinn ) grava
Avant les origines de l'humanité ;
Là, il ressuscita
Quand il revint.
Régis Boyer "L'Edda Poétique"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire