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Fjörd/Loch













photo: péninsule Snefellsness- Islande

Les Fjords oubliés? C'est ce que titre le figaro en parlant de l'extrême nord-ouest de l'Islande "commence un monde secret et fantasmagorique de montagnes et de fjords : la péninsule des Vestfirdir"

Des bassins de pêche aux maisonnettes en tôle peintes du centre, un autre jeune homme, Eirikur, poète de son état, nous fit les honneurs d'Isafjördur - 3 500 habitants, soit la moitié de la population des fjords de l'Ouest - qui, jusqu'au percement du tunnel en 1996, vivait coupée du monde durant tout l'hiver.

Coincée au ras du cercle polaire, la grande péninsule denticulée des Vestfirdir est ancrée à l'Islande par un isthme de 10 kilomètres de large. D'un point de vue géologique, elle forme la partie la plus ancienne de l'île : de vénérables montagnes tabulaires entre lesquelles les vallées glaciaires envahies par la mer font des fjords de la plus belle eau. C'est aussi de cette région que l'île tient son nom. En 870, Flóki aux Corbeaux, l'un des premiers Scandinaves à s'aventurer dans les parages, s'installa sur le Breidafjördur, à peu près à l'endroit où un petit car-ferry débarque aujourd'hui les automobilistes arrivant du sud par la très belle péninsule du Snæfellsnes. Après un hiver des plus rudes, Flóki rembarqua pour la Norvège, tout à fait sceptique quant à l'intérêt de cette "Terre de glace". Si l'on ajoute que Jón Sigurdsson (1811-1879), père de l'indépendance du pays, est originaire de la région, on comprendra que les Vestfirdir, malgré leur carence avérée en volcans et en geysers, gagnent à être connus.

En quittant le Breidafjördur, la route suit avec obstination la côte, réservant des détours sans fin, mais aussi une succession de paysages à couper le souffle qui, à l'exemple des falaises de Latrabjarg(...)La pêche reste la grande affaire des Vestfirdir, bien que le gouvernement l'ait drastiquement limitée. Sur ces mers impossibles, les goélettes de Paimpol pêchaient la morue de février à août : en moins d'un siècle (1852-1935), ceux que nous appelions les « Islandais » perdirent une centaine de navires et plus de 2 000 marins. Certains reposent dans les petits cimetières des fjords, où leurs tombes sont encore entretenues avec soin. Il faut avoir vu la brume avaler falaises et récifs pour comprendre que Pierre Loti, dans son célèbre roman, n'avait rien exagéré...

(...)Dans sa ferme de Haenuvik, Gutti délaisse un moment l'agnelage. Entouré de sa femme et de ses deux filles, il raconte l'extraordinaire opération de sauvetage qui vit son grand-père et ses voisins descendre à l'aide de cordes les falaises de Latrabjarg pour porter secours à un équipage britannique.

L'usine de Djupavik est une relique de l'âge d'or du hareng. Ces lieux sont nés pour le poisson, ont vécu par le poisson, logeant jusqu'à 260 employés, et sont morts faute de poisson, peu après la Seconde Guerre mondiale. Eva et Asbjörn, qui ont transformé l'ancienne maison des femmes en un hôtel rouge et pimpant, consolident avec abnégation la longue carcasse de l'usine dévorée par le vent. Le nord du Strandir ne compte plus que 33 habitants.
Article entier: LeFigaro

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