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Cosmogonie nordique

Introduction à la Mythologie nordique
Dans la Mythologie Nordique, les Dieux n'ont pas créé l'Univers qui était déjà présent, mais les 9 mondes, soutenus par Yggdrasil, le frêne mythologique. Le monde aurait surgi d’un gouffre immense: Ginnungagap, le Vide Béant, dont le Créateur était Buri, le grand-père d’Odin, le plus grand des Dieux nordiques. Au centre d'Asgard s'étend Idavoll, un plaine où les Aesir se regroupent pour prendre de grandes décisions. Les Dieux et Déesses se rassemblent également à Gladsheim le royaume d'Odin sur Asgardr où se situe le Walhalla , et les Déesses dans celui de Vingolf (lieu où sont aussi reçus les Hommes Justes). Odin est né d’une liaison entre un Dieu et une Géante alors que les Dieux Ases combattaient le plus souvent les Géants dans une notion de bien et de mal. Par la suite, Odin, Le Très Haut aussi nommé, devint le fléau des géants. Il finit par tuer le géant Ymir.

Après ce meurtre, Odin et ses frères (Vé - Vili) devinrent créateurs de Midgard et de la race Humaine. Du corps d’Ymir, ils firent notre monde. Son sang se transforma en fleuves et en mers, sa chair en terre, ses os en montagnes, son crâne en voûte céleste. Par la suite, il créèrent la race des Nains puis ensuite celle des Humains. Il faut noter que dans la mythologie nordique il n'existe qu'une seule race humaine, les autres races sont donc celles des Dieux, Nains, Alfar (Alfe au pluriel).

4 Nains: Nord - Sud - Est - Ouest, reçurent comme mission de soutenir les coins du firmament.

Les 9 Mondes se composent ainsi:
Au niveau supérieur:
  • Vanaheim: (le monde des Dieux et Déesses Vanes, la fertilité et de la nature originelle)
  • Asgardr: (le monde des Dieux Ases et Déesses Asynes relié à Midgard "la Terre" par un pont aérien (Bifrost)
  • Alfaheim: Royaume du Dieu Freyr et des Alfes "Elfes" de lumière
Au niveau central:
  • Jötunheim: lieu de vie des Géants dont Utgard-Loki est le Roi - un milieu inhospitalier situé au Nord) Ce monde est situé au même niveau que Midgard, séparé d'Asgardr par la rivière Iving qui ne gèle jamais.
  • Midgard: "la Terre du milieu" construite par les Dieux pour protéger les humains dont le gardien est Thor)
  • Svartalfheim/Nidavellir: le monde dans lequel vivent les Alfes noirs. Etres maléfiques aux grands pouvoirs. A Nidavellir vivent les Nains, qui n'ont rien à voir avec les gens de petite taille, à l'origine de la création de Mjölnir, entre autres. Ils sont condamnés à vivre dans l'obscurité au risque d'être statufiés s'ils s'exposent à la lumière.
Au niveau inférieur:
  • Niflheim: le Royaume des glaces, perpétuellement parcouru de brouillards givrants, de brumes, par le froid et les ténèbres, au plan le plus bas de l'Univers.
  • Helheim : Monde froid brumeux et sombre là où sont les morts. Un endroit dont on ne peut pas revenir, même si on est un Dieu, à cause de l'infranchissable rivière Gjoll qui jaillit de la source Hvergelmir, et encercle Helheim. Là où git le Dieu Baldr.
  • Muspellheim: Situé tout au sud, c'est le monde de la fournaise Géant du feu, dont Surt, et sa femme Sinmore, sont les Maîtres.
Snorri Sturluson nous permet de connaitre la cosmogonie des anciens:
A l'origine, il y avait le chaos. Un gouffre insondable le Ginnungagap qui veut dire: Vide béant, peuplé de glace et de givre au nord. Il s'agit de Niflheimr: Monde des ténèbres. Du feu et au sud, il s'agit de Múspellheimr: Monde de Múspell. Dans Niflheimr coule une source, Hvergelmir (chaudron bruyant) d'où sortent les rivières originelles, les Elivágar (flots fouettés de rafales).

Gylfaginning - Chap V
Alors Thridi dit: "Tout comme le froid le plus âpre venait de Niflheimr, tout ce qui était orienté vers le mon de Múspell était Brûlant et clair, mais dans Ginnungagap, c'était comme un constant temps doux, et alors le courant brûlant rencontre le givre, en sorte que cela fondit et dégoutta, et de ces gouttes d'eau froide jaillit la vie par la force qui provoquait la chaleur brûlante, et cela devient un figure humaine, et il s'appela Ymir, mais les Thurses du givre l'appellent Aurgelmir, et de là descendent les races des Thurses du givre".
Ymir est en rapport avec le sanscrit yama: hybride, hermaphrodite:

Gylfaginning - Chap V et VI
Ymir était très mauvais ainsi que toute sa parenté. Nous les appelons les Thurses du givre. Mais on a dit qu'alors qu'il dormait, il entra en transpiration, et alors crûrent sous son bras gauche un homme et une femme, et l'un de ses pieds engendra un fils de son autre pied, et de la provinrent les races [...]
Alors Ganglarie dit: "Où habitait Ymir et de quoi vivait il?"
Hár répond:" Ensuite, il se passa ceci, que le givre dégouttait. Il provint une vache qui s'appela Andumla, et il coula quatre rivières de lait de ses pis, et c'est elle qui nourrit Ymir."
Alors Ganglari dit: "De quoi se nourrissait cette vache?"
Hár dit: "Elle léchait les pierres couvertes de givre, qui étaient salées, et le premier jour qu'elle les lécha, sortit de la pierre, vers le soir, la chevelure d'un homme, et le lendemain, une tête d'homme, le troisième jour, l'homme était sorti tout entier. Il s'appelait Buri; il était de belle apparence, grand et fort. Il engendra un fils qui s'appela Burr. Il épousa une femme qui s'appelait Bestla, fille du géant Börthorn, et il eurent trois fils: L'un s'appela Odinn, le second, Vili, et le troisième, "
Restait le monde à créer:
Gylfaginning - Chap VIII et IX
Les fils de Burr tuèrent le géant Ymir; mais quand il tomba, tant de sang coula de sa blessure que dans ce sang se noya la race toute entière des Thurses du givre, à l'exception d'un seul qui s'échappa avec sa maisonnée; il grimpa sur la plate-forme de son moulin avec sa femme et resta là. Les géants l'appellent Bergelmir [...]
Alors Ganglari dit: "Comment s'y prirent donc les fils de Burr puisque tu crois que ce sont des dieux?"
Hár dit: "Ce n'est pas rien que d'en parler. Ils prirent Ymir et le placèrent au milieu de Ginnungagap et firent de lui la terre, de son sang, la mer et les lacs; le terre fut faite de sa chair, les montagnes, de ses os, les amas de pierres et de cailloux, de ses dents et des condyles qui s'étaient brisées"
Alors Jafnh
ár dit: "Du sang qui coulait de sa blessure et ruisselait librement, il firent la mer en rond tout autour de la terre. Dans l'ensemble, cela n'a pas dû être chose facile à entreprendre."
Alors Thridi dit: "Il prirent aussi son crâne et en firent le ciel, le posèrent au dessus de la terre, sur quatre coins, et sous chaque coin, il placèrent un nain: ceux-ci s'apellent Est, Ouest, Nord, Sud. Ensuite, il prirent les étincelles et les scories qui passaient alentour et avaient été projetées hors de Muspellheimr, et le jetèrent au milieu de Ginnungagap dans le ciel à la fois vers le haut et vers le bas pour éclairer le ciel et la terre. Ils donnèrent un gîte à toutes les lumières de feu. [...] Il est dit dans les anciens poèmes de sagesse que c'est depuis ce temps-là qu'on distingue le jour de la nuit et qu'on compte le temps par les années."
[...] Alors Gaglari dit:
"Ce sont là grandes nouvelles que j'entends, et ce fut là un travail colossal et habilement exécuté. Comment la terre fut-elle faite?"
Hár répond: "Elle est toute ronde et à l'extérieur se trouve la profonde mer, et le long du rivage de cette mer, il donnèrent aux races des géants de la terre à bâtir; mais plus loin vers l'intérieur de la terre, ils bâtirent une forteresse autour de leur domaine pour se défendre des géants. Pour cette forteresse, ils employèrent les cils d'Ymir, et ils appelèrent la forteresse Midgardr. Ils prirent aussi sa cervelle et la jetèrent en l'air et ils en firent des nuages." [...]
Alors Ganglari dit: "Ils me semblent avoir réalisé un grand exploit quand la terre et le ciel furent faits et que les lumières du ciel furent placées et les jours fixés; mais d'où viennent les hommes qui habitent le monde?"
Alors Hár répond: "Quand les fils de Burr allèrent le long du rivage de la mer, ils trouvèrent deux souches d'arbres et les prirent et en façonnèrent des êtres humains; le premier donna souffle et vie, le second, conscience et mouvement, le troisième physionomie, parole, ouïe et vue. Ils leurs donnèrent des habits et un nom: l'homme fut appelé Askr et la femme, Embla. Et par eux fut engendrée la race des hommes qui put vivre et habiter dans Midgardr. Ensuite, les dieux se firent au milieu du monde une forteresse qui s'appelle Asgardr; les hommes l'appellent Troie. Là habitaient les dieux et leurs races, et de là provinrent maints évènements et batailles à la fois sur la terre et dans les airs. Il y a là un endroit qui s'appelle Hlídskjálf, et quand Alfödr (Odinn) s'y asseyait dans son haut siège, il voyait tous les mondes et la conduite de chaque homme, et savait toute chose."
Textes de Régis Boyer - l'Edda poétique - Fayard

*Les races évoquées précisent bien que les humains sont une seule et même race. Les autres races distinctes étant celles des dieux, des géants, des alfes, nains, Thurses.

* "L'idée de faire dériver la terre et le ciel des parties du corps d'un gréant primitif, sorte d'achétype fabuleux, est antique et indo-européen. Idem pour la création des être originels et des humains.La vache Amdula pourra surprendre mais le symbole d'inépuisable fécondité qu'elle représente est transparent. Quand à l'idée de faire naître l'homme du bois, nous la trouvons également dans le pratrimoine indo-européen, et Hésiode la connaissait." [Régis Boyer]
A lire:

Máni Dieu de la Lune, frère de la Déesse Soleil

"Il y avait un homme qui s'appelait Mundilfoeri et qui avait deux enfants. Ils étaient si beaux et si splendides qu'il donna à son fils le nom de Máni et sa fille celui de Sól […] Mais les dieux se courroucèrent de cette présomption, aussi se saisirent-ils du frère et de la soeur: ils les placèrent en haut dans le ciel […] ".
(La Gylfaginning)
La paternité de Mundilfoeri est également évoquée par le Géant Vafþrúðnir, lorqu'Odin l’interrogea. Il précisa que Máni et Sól sont obligés chaque jour, de traverser le ciel pour compter les années des hommes, et poursuivis par le loup Hati fils de Fenrir et de la louve noire Mánagarmr, qui "dévorera Máni, et ainsi aspergera de sang le ciel et l'air tout entier.
Sól conduit les chevaux Árvak (Tôt levé) et Alsvid (Très rapide), qui tirent le chariot du soleil, poursuivie par le loup Sköll, qui finira par l'attraper.

Deux enfants appelés Bil et Hjúki, accompagne Máni dans sa traversé. Il les avait enlevé à la terre au moment où ils revenaient d'une source appelée Byrgir, tandis qu'ils portaient une cuve appelée Soeg.

Ces deux noms symboliseraient les deux phases de la lune:
Le décours, période néfaste que signifie le nom féminin Bil
La croissance, période faste que personnifie Hjúki.
L'enlèvement de ces deux enfants qui transportaient l'élément eau, correspondrait aux phases lunaires et marées.

Dans l'Edda poétique, alors que Thor interroge le nain Alvis sur les noms donnés à la lune, celui-ci répond qu'elle est nommée "Máni" par les hommes, "Flamme" par les Dieux, "la Roue en Helheim", "le Pressé" par les géants, "le Brillant" par les nains ou encore le "Compteur d'années" par les elfes

En islandais, Máni (pl. Mána) est le substantif désignant la lune. La lune est masculine, le soleil est féminin. Cette distinction se retrouve dans toutes les langues germaniques.

Le culte lunaire est très ancien, ainsi Stonehenge serait, d'après certains scientifiques et cela semble se confirmer, un site voué au culte lunaire et non solaire. (A un moment particulier de l'année, notamment durant le solstice d'hiver, la lumière rend le site encore plus surnaturelle, et est dirigée vers la pierre sacrificielle).

Lors de la fortification d'Asgard, Máni, ainsi que Sol et Freya, fait parti de la récompense exigé par le géant maître-bâtisseur qui construisit l'enceinte indestructible des Dieux.
.

Période Viking comprise entre 790 et 1070 environ après notre ère.
Stonhenge, période Néolitique âge de bronze -2800 et -1100 avant notre ère.
Pour qu'il n'y ait pas de confusion, la mythologie nordique ne commence pas, ni ne s'arrête à l'ère Viking. Elle était présente bien avant cela comme le démontrent les pétroglyphes entre autres.

Le Walhalla - le Fölkvangr - les Walkyries

La Valhöll[2] ou Walhalla, est la demeure des occis où certains Einherjar sont amenés après avoir été choisi par les Walkyries (vierges guerrières) sur le champs de bataille afin de les ramener dans Ásgard, où Odin les attend pour les préparer à la bataille finale, le Ragnarök. Une partie de ces héros allaient au Valhöll[2], dans le palais d’Odin, l’autre partie au Fölkvangr[2] le palais de Freyja.

Grimnismál
La neuvième est Folkvangr
Et là, Freyja commande
L'attribution des sièges dans la salle;
Moitié des morts
Elle choisit chaque jour
Et moitié appartient à Odinn
L'Edda poétique - Régis Boyer (Grimnismál, P.638)[4]
  • Les Guerriers d'Odin sont ceux d’entre eux qui vouent leur existence à la guerre et aux batailles, nommés les offensifs.
  • Les Guerriers de Freyja nommés les défensifs, sont ceux qui mènent des combats pour protéger leur clan, famille et biens.
  • Les Einherjar[1] sont des Fylgjas (esprits).
Dans la Valhöll[2], les Einherjar[1] (pluriel de Einheri) sont heureux et peuvent combattre, se tuer, puis renaitre au crépuscule réveillés tous les jours par le coq Gullinkambi (Crête-d'-Or), afin de se pourfendre à nouveau dans le Idavoll . Le but de cet entrainement est de préparer les valeureux guerriers qui combattront les Géants de la glace sur le champ Vigrid où le plus brave d'entre-eux marchera au côté d'Odin. Quand les Einherjar[1] ne se battent pas, ils s'amusent et boivent l'hydromel provenant de la chèvre Heidrun (qui se nourrie des feuilles d'Yggrasil), mangent la chair du sanglier Sæhrímnir préparé dans le chaudron Eldhrímni, par Andhrímnir le cuisinier des Dieux (Les animaux des Dieux ont tous un nom. L’importance que les Dieux accordent à leurs compagnons va jusqu'à se soucier de leur bien être, et vont même jusqu’à leur redonner vie quand ils les consommer). Le généreux porc Sæhrímnir reprend vie chaque matin pour être consommé chaque soir. A l'instar des Boucs de Thorr nommés "Tanngnjóst" (Dents grinçantes) et "Tanngrísnir" (Dents étincelantes)).

Gylfaginning - 38
Andhrímnir,
dans Eldhrímnir,
fait bouillir Sæhrímnir,
le meilleur lard,
mais il est connu
que les Einherjar s'en nourrissent>
Traduction: Norrabrúd
Les Ases sont servis par les Valkyries[3] et "la plus jeune des Nornes" (Skuld "le Futur" un seul texte parle de Skuld servant les Dieux), ainsi qu'Odin qui ne fait que boire, donnant sa nourriture à ses loups (Geri et Freki), et Loki. Tous sont dans l'attente du jour où sortant des 540 portes de la Valhöll en rang de huit cents[4], ils combattront dans une dernière guerre contre le terrible fils de Loki, le loup Fenrir, Jörmungand (le serpent qui s'étire dans le milieu de la mer autour de Miðgarðr, et se mord la queue), Garm (le chien enchaîné à l'entrée de Niflheim dans la caverne Gnipahellir, où il garde le monde des morts), Loki qui se rallie aux Géants (qui est lui même est un Géant).
Le navire constitué d'ongles, Naglfari, se détachera, conduit par le géant Hrymr, c'est à dire Loki. C'est pourquoi il fallait couper les ongles des morts, pour éviter qu'ils ne donnent de la matière à ce navire.
Gylfaginning - 36
Mais il en est d'autres qui doivent servir au Walhalla,
porter à boire et faire attention au service à table et aux récipients de bière.
Ainsi sont elles décrites dans le Grimnismàl:
Hrist et Mist
je veux qu'elles me portent une corne à boire ;
Skeggjöld et Skögul
Hildr et Þrúðr
Hlökk et Herfjötur
Göll et Geirahöð
Randgríðr et Ráðgríðr
et Reginleif
elles portent la bière aux Einherjar.
Celles ci s'appellent Valkyries.[3]
Odin les envoit dans chaque bataille, elles choisissent parmis les hommes, ceux qui sont voués à la mort, et déterminent de la victoire. Guðr et Róta et la plus jeune des nornes, qui s'appelle Skuld, choisissent également les occis et décident de la bataille. Jörd, mère de Thor et Rindr, mère de Vali, sont comptées avec les déesses. Traduction: Norrabrúd Source
Extrait de la Völupsa
Les frères s'entre-battront
Et se mettront à mort,
Les parents souilleront
Leur propre couche;
Temps rude dans le monde,
Adultère universel,
Temps de haches, temps des épées,
Les boucliers sont fendus,
Temps des tempêtes, temps des loups,
Avant que le monde ne s'effondre;
Personne
N'epargnera personne.
Régis Boyer - L'Edda poétique (Völuspa P544)


[1]
Les Einherjar est le pluriel de Einheri en norrois
[2]La Valhöll (Valhalla ou Walhalla) la demeure d'Odin
[2]La Fölkvangr est la demeure de Freja
[3]Les Valkyries, en norrois "valkyrja (pluriel: valkyrur)": vierges guerrières
[4]Le Grimnismál: Edda poétique - Régis Boyer - P638
Le Grimnismal décrit le Valhöll en précisant que ce palais possède 540 portes. Une porte permet à 8 centaines de guerriers de sortir.
- La centaine germanique serait équivalente à 120.
En Norrois, centaine se dit hundrað. D'où hundred en anglais.
Ce qui donnerait 640 issues et 960 Einherjars pour un total de:
614 400 Einherjars.

Loup Garou et Berserkir

N'ayant pas trouvé de sources fiable concernant les Druides Lug Variens, j'ai retiré l'article. Par manque de temps, je n'ai pu mettre que des articles de Wikipédia qui restent fiables.

Dans la Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve, le grand-père Úlfr fut surnommé Kveld-Úlfr (qui signifie "le loup du soir"), car chaque soir il devenait farouche et avait envie de dormir. Egill hérita de cette propriété.

Dans la Völsunga saga, Sigmundr et Sinfjötli découvrent deux hommes endormis : "Des peaux de loups étaient suspendues au-dessus d’eux dans la maison. Tous les dix jours, il leur était possible de sortir de ces peaux. Sigmundr et Sinfjötli leur passèrent les peaux de loups et alors, ils ne purent aucunement en sortir, quoiqu’en vérité, ils eussent conservé la même nature qu’auparavant : ils hurlaient comme des loups, chacun d’eux sachant la signification de ce hurlement."

Les femmes peuvent aussi se transformer en louves : dans l’Edda poétique (Hárbardhsljódh), vargynjur est la femme-louve que Thor a molesté.

Le loup et l’ours sont aussi deux aspects des guerriers berserkir. Les lycanthropes de Fennoscandie sont généralement décrits comme de vieilles femmes qui possèdent des griffes empoisonnées et la capacité de paralyser les bovins et les enfants avec leur regard.Source

Les guerriers berserkir ont une réalité historique puisqu’ils sont mentionnés non seulement dans les sagas mythologiques, mais aussi dans des documents historiques. On sait assez peu de choses à leur sujet, et notamment si l'on naissait berserk. Cependant, l'onomastique comme les sagas révélant l'existence de lignées de berserkir, on peut pencher pour le caractère héréditaire du phénomène.

Il semble certain que ces guerriers étaient entourés d’un grand prestige, d’un bout à l’autre du monde scandinave continental. Pour les Nordiques, vaincre un berserk en combat singulier était un exploit digne des plus grands héros, comme on peut le lire dans les sagas islandaises. Voici ce que l’on peut lire dans l’Ynglinga Saga à leur sujet :
"Ses hommes à lui [ceux d'Óðinn] allaient de l’avant sans armure, enragés comme des chiens ou des loups, mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux, et tuant les gens en un coup, mais eux, ni fer ni feu ne les navraient. Ils étaient appelés berserkir."
Dans la mythologie, les berserkers au sens large seraient des guerriers prêtres d'Odin, et l'équivalent vivant des Einherjar. Leur façon de combattre très brutale les rapprocherait cependant davantage de Thor que d'Odin.

Les Berserkers combattent dans un état de transe provoqué par l'esprit animal du guerrier (Ours, loup ou sanglier), c'est le loup ou l'ours qui choisit ceux qu'il estime dignes de son don et de sa fureur. Cette fureur serait liée à l'animal totem de la personne.

Ils ne sont pas uniquement des guerriers, ils sont aussi une fonction de prêtres des dieux nordiques et particulièrement d'Odin, de là viendrait leur nom de Guerriers d'Odin (mentionné, par exemple, par Édouard Brasey). Les berserkers étaient censés former la garde rapprochée des rois scandinaves par troupes de 12 guerriers.

Les berserkers pourraient se séparer en trois classes:
  • Les Svinfylkingars: guerriers-sangliers.
  • Les Ulfhednars: guerriers-loups.
  • Les Berserkir: guerriers-ours.
Dans les sagas, ils étaient censés prendre pour compagnes des femmes-louves nommées vargynfur et porter des chemises en peau de loup (d’où le nom úlfhedhnar - qui porte une pelisse de loup). Ils partaient à l’assaut en poussant des cris de bêtes et des hurlements de loups, leurs adversaires se croyaient ainsi en face de guerriers mi-hommes mi-bêtes.

D’après l’Edda de Snorri, les Berserkir allaient au combat sans cotte de maille, enragés comme des chiens ou des loups, en mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux. Ils tuaient et ni le feu ni le fer n’avaient de prise sur eux. Ils entraient dans cette fureur guerrière appelée Bärenhaftigkeit lors des combats, il s’agissait d’une frénésie sacrée et ces guerriers étaient des combattants d’élite.

Leur extase pouvait être due à la consommation de psychotropes ou à des rituels chamaniques, elle décuplait leur force et les rendait insensibles à la douleur. Les guerriers berserkir pourraient avoir marqué les populations de l’époque et contribué à répandre la légende des lycanthropes.

Les guerriers d'Odin étaient réunis en confréries et chaque aspirant devait passer une initiation dont certains détails nous sont parvenus grâce à la Saga de Hrólf Kraki

La Saga des Ynglingar mentionne que: Ses hommes (Ceux d'Odin) allaient sans cotte de mailles, enragés comme des chiens ou des loups, mordant leurs boucliers, forts comme des ours ou des taureaux. ils tuaient les gens, mais eux, ni fer ni feu ne les navraient. C'est ce que l'on appelle la fureur des berserkir.

Tous les jeunes guerriers devaient passer un rituel important auprès de leur sorcier : le rituel de l'éveil. Ce rituel était la signification même de leur colère sacrée ; soit ils survivaient ; soit ils mouraient à ce rituel. S'ils survivaient au rituel, il devaient porter une sorte de tatouage en forme de loup ainsi qu'un serpent se mordant la queue et le signe du clan auquel ils appartenaient. Source


Seabear Music

Une bande de joyeux folk-minimalistes de Reykjavik, Tendance Indie-pop, menée par le jeune Sindri Már Sigfússon (le "icelandic Beck" d'après Rolling Stone), qui mélange harmonieusement différents instruments tels que: la guitare acoustique, le piano, ainsi que toutes sortes de boîtes scintillantes et synthés.

A lire l'article: sur" La musique islandaise vous parle
"

George Sand et le Berry

Amantine Aurore Lucile Dupin, plus connue sous le pseudo de George Sand, est un écrivain originaire du Berry qui a écrit de nombreux contes, nouvelles, pièces de théâtre, une autobiographie, connue aussi pour ses critiques littéraires, ses textes politiques. Elle est l'un des rares écrivains qui a le plus écrit sur le Berry avec ses romans champêtres qui parlent de la campagne berrichonne, de ses habitants et de leurs traditions. George Sand a aussi énormément contribué à l'émancipation de la femme, ce qui lui valut beaucoup de détracteurs, notamment Beaudelaire . Elle eut de nombreux amants dont F.Chopin.
Le Berry est une contrée celtique à l'origine A travers les romans champêtres de George Sand, on retrouve l'histoire celtique, donc païenne de cette région, dans "la mare au diable". George Sand a permis de conserver la trace de traditions pratiquement perdues au fil du temps. Le celtisme, s'il était encore présent au 19ème siècle, n'en était pas moins ridiculisé pour permettre au christianisme d'être légitime.

De nombreux noms de villes, villages dans le Berry sont issus de noms Gaulois, tels qu'Aigurande issu du toponyme gaulois egoranda (ou equoranda) dont l'évolution la plus fréquente en France est Ingrandes. Egoranda devait fondamentalement signifier "limite" et correspondait souvent à la frontière entre deux peuples gaulois, entre le territoire des Lémovices et celui des Bituriges Cubes (...) Wikipédia -
Le nom de la ville de Bourges est issue du nom des Bituriges Cubes, ainsi que le nom Berry (Berri)
, et Limoges qui vient du nom des Lémovices.

Voici quelques extraits de "La mare au diable" - P.126
"(...) je crois qu'après la Bretagne et quelques provinces de l'extrême midi de la France, c'est le pays le plus conservé qui se puisse trouver à l'heure qu'il est. Certaines coutumes sont si étranges, si curieuses, que j'espère t'amuser encore un instant, cher lecteur, si tu permets que je te raconte en détail une noce de campagne, celle de Germain, par exemple, à laquelle j'eus le plaisir d'assister il y a quelques années.

Car, hélas! tout s'en va. Depuis seulement que j'existe il s'est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu'il ne s'en était vu durant des siècles de Révolution. Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j'ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. (...)"

"(...) Quand la nuit fut venue, on commença d'étranges préparatifs, on se sépara en deux bandes, et quand la nuit fut close, on procéda à la cérémonie des "livrées".
Ceci se passait au logis de la fiancée (...) un douzaine de jeunes jolies "pastoures", amies et parentes de sa fille, deux ou trois responsables matronnes, voisines fortes en bec, promptes à la réplique et gardiennes rigides des anciens us. Puis elle choisit une douzaine de vigoureux champions, ses parents et amis ; enfin le vieux "chanvreur" de la paroisse, homme disert et beau parleur s'il en fut.

Le rôle que joue la Bretagne le "bazvalan", le tailleur du village, c'est le broyeur de chanvre ou le cardeur de laine (deux professions souvent réunies en une seule) qui le remplit dans nos campagne. Il est de toutes les solennités tristes ou gaies, parce qu'il est essentiellement érudit et beau diseur, et dans ces occasions, il a toujours le soin de porter la parole pour accomplir dignement certaines fonctionnalités, usitées de temps immémorial. (...)

Le broyeur de chanvre est particulièrement sceptique. Lui et un autre fonctionnaire rustique (...) C'est particulièrement la nuit que tous, fossoyeurs , chanvreurs et revenants exercent leur industrie. C'est aussi la nuit que le chanvreur raconte ses lamentables légendes. Qu'on me permette une disgression... (...)

(...) c'est durant ces nuits là, nuits voilées et grisâtres, que le chanvreur raconte ses étranges aventures de follets et de lièvres blancs, d'âmes en peine et de sorciers transformés en loups, de sabbat au carrefour et de chouettes prophétesses au cimetière."

L'Islande devient un cyber paradis

Alors que le gouvernement français se presse pour créer des lois Hadopi etc qui permettent de filtrer internet, l'Islande veut devenir un havre de liberté d'expression. Comme souvent, les pays du Nord nous montrent la voie pour plus de tolérance et de liberté, luttant ainsi contre les systèmes oligarchies, tels qu'ils se pointent en France.
"Si cette initiative aboutissait effectivement à une modification de la législation islandaise, "il serait plus que probable que des éditeurs déménageraient en Islande, même pour y établir leurs serveurs internet", a expliqué à l'AFP le porte-parole du groupe Initiative media moderne islandais (IMMI) à l'origine du texte, Smari McCarthy.
"L'Islande pourrait devenir un environnement idéal pour les médias internationaux en ligne ainsi que pour les éditeurs qui pourraient s'y enregistrer, mais aussi pour les start-ups, les centres de bases de données et les organisations de défense des droits de l'Homme", souligne l'IMMI sur son site internet".
"D'autres pourraient choisir d'établir en Islande des groupes de journalistes d'investigation", a ajouté M. McCarthy. Lire l'article
.

Musique - Tónlist

Benni Hemm Hemm

D'après le blog la musique islandaise vous parle, Benni Hemm Hemm vient juste d'annoncer la sortie de son album "Retaliate" (3ème du nom) qui sera en anglais cette fois, en rapport à son changement de cap musicalement parlant, pour utiliser ses influences écossaises d’Edinburgh, où l'album "Retaliate" a été entièrement confectionné.
Ci-dessous: "Brekkan" issu de leur ancien album "Kajak" en islandais.


Benni Hemm Hemm - Brekkan


Voici un petit extrait de ce qu'en pense "la musique Islandaise vous parle" , plus pointue que moi sur le sujet :
"(...) Benni Hemm Hemm a franchi une étape en se voyant ouvrir les portes du studio d’enregistrement de Sigur Ros en Islande, pour fabriquer son deuxième album : “Kajak”. L’Islandais semble ici avoir mis de côté ses racines pour utiliser ses influences anglaises. (...) le premier extrait de l’EP est extrêmement reposant, comme si Benni Hemm Hemm venait nous murmurer les mots à l’oreille. La partie musicale me fait beaucoup penser à la BO de Into the Wild " Lire: l'article en entier

  • En Live - Badeschiff - Arena Berlin - Juin 2009
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The Two Step Horror

Je n'en sais pas plus sur ce groupe que j'ai découvert sur le site de "I love Icelandic Music". Il s'agit d'un groupe islandais de Rock, dit expérimental, de Reykjavik. Duo avec Þórður Grímsson & Anna Margrét Björnsson. Une musique avec des arrangements, à mon gout intéressants, où la guitare est planante, le son a une profondeur qui rappelle les années 70, il y a comme un peu de Velvet Underground and Nico. Désolé pour les puristes si je me plante, je ne suis pas musicologue ni pointu sur le sujet.
Le mieux c'est d'écouter et d'apprécier ou pas.


Le Svastika

Le svastika, à l'origine n'est en aucun cas un symbole de haine, mais un symbole indo-européen de paix, qui date du néolithique, utilisé par les bouddhistes, hindouistes encore aujourd'hui, et auparavant par les européens. Il faut savoir que le svastika qui est un symbole solaire, représente l'éternité. Il est giratoire mais s Il est évident que ce symbole détourné et salit par les nazis, est impossible à porter aujourd'hui en Europe, après la Shoa. Cependant ce symbole est très présent dans la culture indo-européenne. On le retrouve sur des tableaux, grottes, pierres, dallage de cathédrales etc (Voir Wikipédia) mais pas de façon oblique à 45°. En Allemagne, il est interdit d'employer la croix gammée autrement qu'à des fins de représentation historique. Ce qui fait que les dessins de croix gammées mises à la poubelle sont paradoxalement illégaux à cause de lois contre les symboles nazis.