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Aucun prosélytisme islamiste ou chrétien ne sera toléré sur ce blog, ni propagande d'extrême droite

Ce blog n'est pas dédié à l'interaction religieuse, mais à la découverte du paganisme européen

Tout commentaire ou/et liens contraires aux CGU seront automatiquement supprimés

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Le 1er Temple païen à Reykjavik

The "hof" is designed by architect Magnús Jensson

Bien que le christianisme ait envahi l'Europe il y a environ 1000 ans, la foi païenne a perduré en secret, et encore davantage dans ce pays insulaire, l'Islande, où les us et coutumes se sont conservées comme elles ont pu à travers les âges, dans les campagnes, quand les chrétiens l'interdisaient.

Aujourd'hui, cette philosophie religieuse remonte du fond de Gullfoss (chute d'or en-tête du blog), là où les païens avaient été obligé de jeter les effigies des Dieux pour se convertir au christianisme.

Autres temps, autres moeurs, c'est maintenant l'avenir qu'il faut regarder, qu'ouvre ce temple grâce à sa structure moderne, non passéiste, en train de se construire à Öskuhlíð - Reykjavik.

Loin du modèle "viking" traditionnel, il sera de forme circulaire avec un dôme de verre qui laissera passer la lumière du Nord afin de permettre d'honorer Odin, Thor, Freja, ainsi que toutes les autres divinités.

Comme le rappelle Hilmar Orn Hilmarsson, plus personne ne croit en un Dieu cyclope monté sur un cheval à 8 pattes à la Marvel. Il s'agit de métaphores, d'outils permettant de mieux connaitre la nature et sa propre nature.

Les Dieux sont plus que de simples représentations humaines dont nous avons oublié parfois les symboles plus profonds, que remettent à jour des personnes fiables telles que le représentant officiel d'Asatru Hilmar Orn Hilmarsson.

Aujourd'hui Asatru (foi en les Asir et Vanir) en Islande compte 2400 adeptes sur une population totale de 333000 personnes, reconnue officielle en 1973, fondée en 1972 par le fermier Sveinbjörn Beinteinss. 

Hilmar Orn Hilmarsson en parle très bien dans cette vidéo sur le projet :

Blót et sacrifices humains chez les 'Vikings'

Lors des Blót (cérémonie païenne), des sacrifices humains étaient pratiqués chez les Vikings, comme chez bien d'autres peuples. Rite archaïque *que le christianisme fit cesser et ce fut une chose positive, si le reste ne l'était pas. (*Les romains firent de même en Gaulle) Aucun sacrifice humain n'a permis aux Vikings, Celtes ou autres, de préserver leur religion ou de gagner quoi que ce soit. (Ils prirent fin après l'an 1000 - En Suède des sacrifices étaient encore pratiqués au XIe siècle à Uppsala - Jusqu'au XIVè siècle en Lituanie) Preuve, s'il en faut une, que cela ne servait à rien. C'est un passage difficile de notre passé, mais qu'il faut assumer plutôt que de le nier, car autre temps autres moeurs, que nous contemporains, ne pouvons pas vraiment comprendre, tenté par le jugement. Il est à noter que le culte ne se déroulait pas que en pleine nature, mais au sein d'un temple, comme ce fut aussi le cas chez les Gaulois et Celtes




Si la vidéo ne fonctionne cliquer sur ce lien

Ragnarr Loðbrók Saga : Je vous conseille la série "Vikings" qui est une perle concernant ce que l'on sait de notre "ancienne" religion. Cette interprétation est plutôt fidèle à ce que les historiens et scientifiques savent de l'ancienne civilisation "Viking" sans pour autant être un document-fiction. Loin des fantasmes, on peut observer la vie rude de cette époque (IXe siècle), la place de la femme dans la société, ainsi que bien sûr la religion omniprésente.
 (certains détails sont néanmoins à prendre avec précaution. Une interprétation donne une idée, mais n'est jamais absolue et nous ne saurons jamais avec exactitude comment les temps jadis étaient.)

Qui est Ragnarr Loðbrók ?
Difficile de savoir exactement qui était ce Jarl et s'il a vraiment existé. Aucune preuve historique probante n'a pu démontrer qu'il s'agissait d'un seul homme. Certains historiens s'accordent à dire qu'il serait un personnage de légende condensant plusieurs Jarls historiques, ainsi que différentes littératures (Geste des Danois - Chronique Anglo-Saxonne - Chroniques Irlandaises).

Cependant, un Jarl du nom de Ragnarr a vraiment existé, d'après la "Chronique Anglo-Saxonne". Il aurait ravagé une partie de l'Europe et aurait eu de nombreux fils. Mais rien ne prouve qu'il s'agisse bien de celui de la légende.

Vous pouvez consulter sa fiche Wikipédia, qui comporte assez de liens pour que vous puissiez faire une recherche vous-même concernant ce personnage mis en lumière actuellement à travers la série "Viking".


>>> Vikings - Saison 1 en intégralité (VOSTFR)<<<

>> Article en rapport : Solstice d'Hiver - Jólablót - Midvinterblot

Asatru Iceland























La communauté Asatru islandaise qui était de 280 en 1998, est passée à 2200 individus cette année. 

Un temple païen devrait s'élever prochainement en Islande après plus d'un millénaire.

Source Icelandic review

Sur la trace des Vikings

Quelques vidéos permettant de mieux connaitre les Vikings


Entre la "fin" de la période païenne et chrétienne, la légende des Vikings naissait avec le Norvégien, Eiríkr le Rouge (en norrois Eiríkr Rauði) (950 à 1003 ou 940 à 1010). Son vrai nom était Eiríkr Þorvaldsson (Eirikr Thorvaldson). Son surnom Eirik "le Rouge", vient de la couleur rousse de sa barbe et de ses cheveux. S'il n'a pas été le premier à découvrir le Groënland, il est celui qui fonda la première "colonie" européenne au Groënland. Sa vie est relatée dans les Sagas Islandaises: le Hauksbók (XIVe siècle) et le Skálholtsbók (XVe siècle). En fait, les Vikings ne colonisaient pas, car trop peu nombreux, mais s'assimilaient à la population, en prenant souvent pour femmes, des autochtones. C'est un point important car il ne faut pas imaginer les Vikings comme des colonisateurs contemporains qui soumettent les peuples. Les Vikings ne cherchaient pas ce genre de système. En Scandinavie les terres manquaient ce qui poussa les Vikings à partir en mer pour s'enrichir, pour pouvoir exploiter de nouveaux terrains, car ils étaient très pauvres.Bannit* 3 ans d'Islande suite à une meurtre, Eiríkr alla à la découverte d'une île dont il avait entendu parlé, qu'il nomma Groënland (Greenland - terre verte). [*La peine de mort n'existait pas, seuls les Dieux avaient droit de vie et de mort]. Entre 985 et 988, il décida de partir avec une flotte de 27 bâteaux ("knörir" et non Drakkar), pour s'installer à Eystribyggð, entre le cap Farewell et le cercle polaire. Les premiers colons furent au nombre de 600. 13/15 environ knörir seulement arriveront au Groënland. Les premiers colons seront au total 450. Plus tard, leur nombre s’éleva peut-être à 5000. Eiríkr resta païen jusqu'à sa mort, mais sa femme Þjóðhildr (Thiodhild) se convertit au christianisme, ainsi que toute la colonie. Son fils Leifr Eiríksson (Leif Ericson - 970 à 1025), bien avant Christophe Colomb, fut le premier explorateur islandais à découvrir les terres d'Amérique du Nord, notamment Terre-Neuve. Source Selon une légende du milieu IXe siècle, Naddoður (Naddoddr) et ses hommes en naviguant depuis la Norvège jusqu'aux îles Féroés, se seraient perdus, et au lieu d'atteindre les Îles Féroé, ils se seraient retrouvés sur la côte Est de l'Islande, probablement à Reyðarfjörður. Après avoir exploré les environs, Naddoður descendit d'une montage au moment où il neiga et décida donc que ce nouveau pays s'appellerait: "Snæland"(Terre de Neige). Que l'on connait sous le nom d'Iceland (terre de glace) ou Islande.
Concernant Vinland, beaucoup s'accordaient à dire que cela signifie "la terre du vin" (wine land), cependant le fait de ne pas utiliser un accent ou un umlaut [la voyelle modifiée – le tréma], change complètement la signification d’un mot. Par exemple, la syllabe vin ou vín dans Vinland. Alors que "vin" veut dire "prairie", "vín" veut dire "vin", ce qui signifierait "Terre des pâturages". Source En 994, le futur souverain de Norvège, Olaf Tryggvasson, surnommé "pattes de corneilles", parce qu'il lit dans les ossements d'oiseaux, se fait baptiser pour légitimer son pouvoir de droit divin, avant d'imposer le christianisme à ses sujets. Beaucoup de marchands vikings se convertissent pour attirer la clientèle chrétienne...

Joyeux Beltaine à tous


Beltaine (Bealtaine, Beltane ou Beilteine "mois de Mai" en Gaélique) est la troisième des quatres grandes fêtes religieuses de l’année celtique protohistorique, fêtée le 1er mai. Elle vient après Samain et Imbolc (qui serait devenue la chandeleur, bien qu'il n'y ait aucun rapport avec cette date religieuse chrétienne) et marque la fin de la saison sombre et le début de la saison claire. Un passage de saisons , de temps, et un passage spirituel. Elle est en rapport avec Belenos, Lug et Belisama.

Le rituel de Beltaine, était effectué par les Druides qui disaient des incantations pendant qu'ils allumaient les feux, tandis qu'on faisait passer le bétail entre ces feux afin de les prurifier, d'éviter les épidémies pour la nouvelle année à venir. Des sacrifices rituels d'animaux avaient lieu.
Les gens aussi passaient entre les feux, et non par dessus les feux comme beaucoup le disent, car la hauteur des flammes rendraient impossible une telle pratique. Source.


Elle marque le début de la saison estivale et a lieu le 1er mai de notre calendrier; (giamonios, selon le calendrier de Coligny). Contrairement à Samain, Beltaine n'est pas une fête des trois fonctions de la société celtique. C’est une fête sacerdotale, en Gaule elle est en rapport avec Belenos (avatar du dieu primordial Lug sous forme de la lumière) et Belisama "la Très Brillante", parèdre du précédent) et dont le sens est "feu de Bel". En Irlande, c’est à cette date que sont arrivés les différents occupants de l'ile, si on se réfère au Lebor Gabála Érenn (le Livres des conquêtes de l'Irlande). C'est donc la fête du renouveau. Wikipédia l'explique très bien.

Joyeux Imbolc à toutes et tous

Imbolc est la fête de la purification "lustration" et de la fécondité, qui a lieu le 1er ou 2 Février (Anagantios "mois des ablutions" est le 4ème mois celtique), date marquant le milieu entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. (Il n'y a aucun rapport entre la chandeleur et Imbolc qui n'ont ni les mêmes origines, ni les mêmes buts) Cette célébration est en l'honneur de la Grande Déesse Celtique Brigid/Brigit, avatar d'Epona, qui est à la fois, Mère, Soeur et Fille des Dieux, fille du Dagda. Elle est aussi la mère, l’épouse et la sœur de Lug, Dagda, Ogmios, Nuada, Diancecht et Mac Oc, des Dieux des Tuatha Dé Danann, et fut l'épouse d'un Fomoire, Bres, avec qui elle eut un fils, Ruadán. Elle est connue sous différents noms et est capable de se transformer sous toutes les formes qu'elle souhaite. Déesse-Mère des Art, de la Médecine, de la Magie et de la Guerre, elle est la patronne des Druides, des Bardes (poètes), des Vates (divination et médecine) et des forgerons, et est invoquée lors des naissances. La Déesse Brigid est notamment cité dans le Lebor Gabála Érenn >>> Lire la suite

Christian J. Guyonvarc'h est parti à Avallon...

C'est un grand homme chez les celtisants, qui vient de partir pour Avalon, ou pour Sidh. Christian Joseph Guyonvarc'h était un éminent linguiste et historien, spécialiste reconnu au plan international des études celtiques, est décédé le 9 janvier, a appris l'AFP auprès de l'un de ses éditeurs, les éditions Armeline.

Une maîtrise de trois langues celtiques

Traduit dans une dizaine de langues, Christian J. Guyonvarc'h était un spécialiste de la mythologie et des langues celtiques.

Il avait soutenu sa thèse de doctorat d'Etat en 1980 sous la présidence du grand linguiste et philologue Georges Dumézil, qui n'a accepté cette responsabilité qu'à trois reprises au cours de sa longue carrière.

Né à Auray (Morbihan) en 1926, bretonnant de naissance, cet érudit, qui a mené ses recherches toute sa vie avec son épouse, Françoise Le Roux, spécialiste des religions et également élève de Dumézil, avait enseigné pendant plus de 20 ans l'irlandais ancien et le breton à l'Université de Rennes II.
Il était l'un des très rares spécialistes à maîtriser les trois principales langues celtiques (gaélique, gallois et breton) dans leurs états ancien, moyen et moderne, donnant un accès direct aux sources. A ce titre, Jean-Marie Gustave Le Clézio (prix Nobel de littérature), qui dirige la collection "l'Aube de peuples" chez Gallimard, lui avait confié la traduction de l'épopée irlandaise "La razzia des vaches de Cooley". Source Ouest France

Que les Dieux accueillent cet homme avec les honneurs qui lui sont dus. Reposez en paix.

Epiphanie - Joyeuses Saturnales

Tout comme Noël, l'Epiphanie n'est pas d'origine chrétienne, mais toujours en liaison avec le Solstice d'hiver qui est une célébration de la Lumière (en rapport aux jours qui se rallongent et annoncent le printemps). Avant d'être des dates, ces célébrations fastueuses, les Saturnales, comportaient un cycle de 12 jours et 12 nuits, qui continuait jusqu'au 6 Janvier correspondant à l'Epiphanie, (mot d’origine grecque, Ἐπιφάνεια (Epiphaneia) signifiant "manifestation" ou "apparition"), qui célèbre le Soleil dont la forme de la galette en est le symbole.

A l'origine, cette date est issue de la fête des 12 Dieux Epiphanes :
(les 12 Dieux Olympiens: Zeus, Apollon, Athéna, Hermès, Héra, Poséidon, Déméter, Héphaïstos, Aphrodite, Arès, Artémis, Hestia).
Date approximative et qui connue de nombreux changement, en sachant aussi que le calendrier de la Rome antique n'était pas le nôtre. Durant ces festivités les gens bénéficiaient d'une grande liberté.


Les Chrétiens, ne s'inspirent pas de la tradition païenne, puisqu'elle annonce l'arrivée des Roi Mages. Cette date fut néanmoins adaptée, à l'instar de Noël, qui n'est pas reconnue par les chrétiens orthodoxes.
>>> Lire l'article

Le chat de Noël - Grýla et les 13 jólasveinar


La chanson Jólakötturinn

Les islandais aiment tout particulièrement Noël, qui se dit Jól. Au départ les islandais ne connaissaient pas le Père Noël mais les 13 petits lutins nommés les jólasveinar, tous fils de Grýla (une ogresse), dont le plat préféré est la viande d’enfants méchants qu'elle ramène dans son sac. Grýla vit avec son mari Leppalúði et le chat noir de Noël (Jólakötturinn) dans les cavernes des montagnes. Cette histoire a tellement fait peur aux petits islandais, qu’une loi a fini par être votée en 1746, afin d'interdire aux parents d'en parler aux enfants.
(Dessin de Hugleikur Dagsson: son blog - son site)

L'histoire du Jólakötturinn (Chat de Noël)
C'était un énorme chat noir qui pourchassait et dévorait les enfants pauvres sans vêtements neufs pour Noël. Ainsi les gens se mobilisèrent pour vêtir tous les enfants pauvres de vêtements neufs, afin que l'immonde Chat de Noël ne les dévore plus. Cette chanson permet de penser, en ces jours festifs, à tous ceux qui n'ont rien afin d'amener dans les cadeaux, un peu d'humilité, et aussi de comprendre pourquoi les islandais sont très trendy. Paroles de la chanson.
Durant 12 jours, les jólasveinar jouent des tours pendables aux petits enfants, en les espionnant, les taquinant, en allant lécher les bols cuillères en bois et marmites, en faisant claquer les portes, ou en soulevant les jupes des dames etc.

L'influence commerciale du Père Noël aurait rendu les jólasveinar plus gentils. Ils mettent des cadeaux dans les chaussures des enfants sages, mais si l'enfant n'a pas été sage, il aura droit à une grosse patate !
De nouveaux lutins ont fait leur apparition dont le tristement célèbre, en ce moment : Kortaklettar, le coupeur de cartes bancaires.

Ils arrivent à partir du 12 décembre, jusqu'au 24 décembre.

- Les jours des jólasveinar

Voici les noms des 13 jólasveinar:
Stekkjastaur :

celui qui guette les agneaux dans l'enclos
Giljagaur :
celui qui se faufile par les ravins
Þvörusleikir :
celui qui lèche les cuillers en bois
Pottasleikir :
celui qui lèche les marmites
Askasleikir :
celui qui lèche les bols
Hurðaskellir :
celui qui claque les portes
Skyrgámur :
celui qui mange le skyr (fromage blanc)
Bjúgnakækir :
celui qui vole les saucisses
Gluggaægir :
celui qui regarde par la fenêtre
Gáttaþefur :
celui qui renifle aux portes
Ketkrókur :
celui qui vole la viande
Kertasníkir :
celui qui quémande des bougies

Plus:

Kortaklettar: le coupeur de cartes bancaires
Faldafeykir: celui qui soulève les jupes des dames



- En savoir plus sur le noël islandais

A lire:

Un Hnefatlf pour Noël ?

le Hnefatlf est l'ancêtre scandinave du jeu d'échec. Il fait parti des anciens jeux de table "Tafl Games" (Tafl = Table en norrois), auxquels jouaient les peuples germaniques et celtiques.

Cependant les scandinaves de la période viking privilégiaient le terme de "Hnefatlf" pour le distinguer des autres jeux de table, Skáktafl (jeu d'échec) - Kvatrutafl (jeu de table) - Halatafl (jeu du renard/fox and geeses) montrant ainsi son importance dans la société de cette époque.

On le retrouve notamment dans les Sagas (Orkneyinga saga, Friðþjófs saga, Hervarar saga entre autres), et sur l'une des pierres de Sigurdr.

Quelques indices lacunaires nous viennent de la Friðþjófs saga, dont un révélateurs et ambigue quand il est
fait mention d'Odin dans la Saga Hervarar (voir Gestumblindi), identifié comme étant Hnefatlf. Dans une discussion on apprend que l'un les hommes du Roi sont rouges et les attaquant blancs. le mot "hnefi" semble désigner le Roi dans le jeu. (source)

Nous n'avons malheureusement retrouvées aucune règle permettant de reconstituer fidèlement ce jeu, perdu dans la nuit des temps. Seuls quelques fragment de tabliers et quelques pièces ont été retrouvé. Ce jeu avait une telle importance à cette époque, qu'un désaccord sur les règles pouvait avoir une issue fatale pour l'un des joueurs. Des règles ont été reconstituées approximativement vu le peu de traces qui nous sont parvenues.

Les jeux de damiers existent depuis 7000 ans, date à laquelle notre science envisage la société celtique comme étant discernable. Du fait qu'il ne subsiste que peu d'échiquier de l'ère Viking, il en est de même pour cette période celtique. néanmoins, des dés associés à des jetons ont été retrouvés dans les tombes celtiques. L'antiquité celtique fourni aussi d'étranges objets , des dodécaèdres dont chaque sommet est orné d'une petite boule, sont associés à des pièces de jeux. Lire l'article en entier sur Persée.

Mab an Tourc'h nous apporte une précision concernant la portée symbolique de ce jeux, dans le domaine celtique, notamment le lien que l'on peut voir entre la disposition des pièces (un centre "sacré"/royal" et quatre autres parties qui doivent faire prisonnier le roi.).
Le lien est rapidement fait avec les quelques brides de géographie sacrée qui sont parvenues jusqu'à nous: comme le découpage de l'Irlande ancienne : 4 régions, et un centre sacré/royal : Tara. On le trouve plus proche de nous dans les "troménies", des processions religieuses actuelles, qui consiste à faire le tour du territoire, malgré leurs vernis chrétiens, elles dessinent un espace sacral qui ressemble beaucoup au Gwezboell. La commune la plus étudiée est Locronan, mais d'autres troménies ont été étudiées en Bretagne, ailleurs en France et en Belgique.

Il existe aussi un lien fort entre le découpage du territoire physique et le découpage de l'année.

Le nom du jeux est commun à toutes les langues celtiques modernes :
breton : gwezboell
gallois : gwyddbwyll
irlandais: fidchell

Il serait composé de gwez (arbre) et poell (intellect). Peut être une référence aux arbres sacrés qui sont inhérents à la géographie sacrée (chaque comté d'irlande avait son "bil" (même origine que le mot français "billot") leurs destructions par un peuples voisin était vus comme un désastre. A moins que ce soit tout simplement une référence au bois des pièces du jeux.

Pour la Bretagne, on commence a redécouvrir des sources médiévales qui semblent parler d'un centre sacré à la Bretagne, à la trinité Porhoët, le centre sacré de la Bretagne médiévale, où trônait un grand et adulé pilier.

Tout cela dépasse la mythologie celtique et même européenne je pense, on rentre dans des thèmes que l'on retrouve dans les 4 coins du monde (tiens donc 4 coins encore !)


A lire:

Qui sont les celtes ?

X:enius - videos.arte.tv
Ce documentaire succint de Xénius, nous parle du sacrifice humain chez les Celtes. Sujet qui fut longtemps à controverse, tout en se demandant qui étaient vraiment les celtes.

L'histoire celtique ne se résument pas à la Bretagne. De grands sites celtiques ont été découvert en Suisse, chez les Helvètes, à proximité de la Tène (Neuchâtel). Notamment un édifice celtique construit vers 120 avant notre ère, sur le mont Vully.

Dans la Somme, un charnier vieux de 2300 ans à été découvert avec des ossements de toutes sortes sans qu'il n'y ait aucun crâne. Les archéologues, dont Gérard Fercoq du Leslay, essaient de reconstituer cette partie de notre histoire, qui pour nous contemporains, parait terrifiante.
Le charnier montre qu'il y a du y avoir une sorte de stockage de corps laissés à l'air libre durant plus d'une dizaine d'années. Ainsi les membres se seraient détachés d'eux mêmes, tombant au sol pour être ensuite enfouis par les travaux de nivellement romains.

Il s'agit d'un édifice antique religieux qui exposait des corps de guerriers avec épées et boucliers, sans tête, disposés sur une sorte d'estrade, car dans les croyances antiques, la tête renfermait la force du guerrier vaincu.

Des Druides influents ont ils commandité ce monumental lieu de culte ? Les chercheurs pensent que seuls les druides avaient accès à ces sanctuaires.

Des détails du chaudron de Gundestrup montre des cérémonies cultuelles qui s'organisaient sans doute au sein d'un cercle de guerriers celtes. Un homme est précipité dans un chaudron par un géant.
Pour le professeur A. Demandt, il s'agit bien de sacrifice religieux.
"les sacrifices humains sont parfaitement avérés, et pas seulement par César. Entre le 1er siècle avant notre ère et le période romaine, ils étaient très courants chez les celtes, comme chez les germains du reste. Surtout en temps de guerre quand il fallait apaiser les Dieux.
Le musée Laténium détient des objets celtiques très intéressants.

L'archéologie confirme que les Druides centralisaient le savoir qu'ils possédaient aussi bien sur la biologie, les animaux, la médecine, mathématique, philsophie. Il s'agissait de la plus haute caste celtique qui dirigeait la société toute entière.

La science démontre qu'on ne peut pas parler des celtes comme ayant appartenu à une même nation. Le nom "celte" est le nom que donnèrent les grecs aux peuples qui leur étaient inconnus, au nord ouest, avaient utilisé ce terme générique "celte".

Aujourd'hui on sait qu'il existait plusieurs tribus celtiques, notamment les Gaulois, et les Helvètes en Suisse, les Belges etc etc . Cependant, il y a un fil rouge, un point commun qui réuni tous les celtes, notamment dans la culture, dans les objets fabriqués, armes, croyances et rituels, langues communes proches, ce qui ne fait pas pour autant des celtes une seule et même nation.

Ce sont bien les romains qui donnèrent cette mauvaise réputation de barbares aux celtes, en utilisant la manipulation politique pour rassurer leur propre peuple. Pourtant les Celtes ne faisaient que défendre leur territoire.
Maitres du travail du fer, les celtes exploitaient déjà des mineraies. D'anciennes mines ont été découvertes en Autriche, démontrant l'extrême organisation de ces peuples antiques, avec une répartition des tâches.

Ils extrayaient aussi une matière première qui était aussi précieuse que l'or pour ces peuples antique, l'or blanc - le sel, avec lequel ils pouvaient conserver leurs viandes, mais qui servait aussi de monnaie d'échange.
Le celtes entretenaient un commerce avec les Etrusques et les Romains contre du vin, des objets en céramiques etc

Vers l'an 100 avant notre ère, avant que César n'envahisse les Gaules, les celtes en plein âge d'or, décidèrent de battre leur propre monnaie en s'inspirant de modèle grecs et romains. Ils développèrent leur calendrier, leur système de poids et mesures ainsi que de grandes villes. En revanche, toujours aucun texte ni historiographie.
Ils s'étendaient de l'Atlantique jusqu'à la mer noire.

César ne s'est pas intéressé aux peuples celtes, mais uniquement à la guerre des Gaules, ce qui fait que ses écrits sont difficiles à interpréter.

En 1953 à Vix en Bourgogne, des scientifiques firent la découverte d'une tombe datant de 2500 ans. Il s'agit de celle d'une femme, sans homme à ses cotés, apparemment issue d'une caste importante ,enterrée avec de somptueux bijoux et des tas d'offrandes témoignant de la complexité de la société celtique ainsi que de son art. Elle entra dans l'histoire en tant que Princesse de Vix. [voir la vidéo Ina]
Le même genre de découverte eu lieu en Allemagne, en 1968 près de Stuttgart, lorsque des chercheurs découvrirent une chambre funéraire très bien conservée, datant de la même époque. Nommé Prince de Ordorf, la richesse de son mobilier montre qu'il s'agissait d'un homme puissant.

En 1988, dans l'est de l'Allemagne, des archéologies trouvèrent des traces d'un autre tombeau princier. La grande surprise fut la découverte de la grande statue d'un homme, qui avait vécu en 500 avant notre ère.
On ignore encore comme se déroulaient les cérémonies mais il est évident qu'un grand soin a été apporté, démontrant ainsi des croyances élaborées.

Ce trésor rappelle celui des pharaons et témoigne de l'apogée celtique.
César stoppera nette l'apogée celtique avec Alésia, grâce à l'aide de ses alliés les germains, qui intervinrent à ses cotés, avec leur cavalerie.

Au XIXème siècle Napoléon III érigera une statue pour honorer la mémoire de Vercingétorix, défenseur de la liberté, et ainsi débutera le début de la manipulation politique et historique française qui prendra en otage Vercingétorix pour la seconde fois.

Les Gaulois en expo à la Cité des sciences


Jean-Louis Brunaux / Les Matins par franceculture

Les dernières recherches scientifiques, archéologiques sur les peuples Gaulois, mettent définitivement un terme aux anciens clichés issus du XIXe siècle et des manipulations politiques. Ainsi devons nous faire le deuil du gaulois avec ses grosses moustaches transportant un menhir (objet datant de 1500 ans avant l'ère gauloise), vivant au milieu de la nature en l'honorant chaque jour faisant, vivant dans des sortes de huttes.

Les villes gauloises "Oppida" (oppidum au singulier) étaient de grandes agglomérations fortifiées organisées (allant d'une dizaine à des centaines d'hectares) qui se situent à la fin de l'âge de fer. Cependant, les bâtiments étaient généralement fait en bois et non en pierre comme ce fut le cas chez les romains et grecs. Avant l'invasion romaine, ces oppida servaient surtout à affirmer une identité, un point de raliement, mais ne consitutaient pas un point économique, ni politique. Elles le devinrent après l'invasion romaine. La majorités des oppida étaient rattachées à un sanctuaire.

Les gaulois ne priaient pas forcément dans la nature (idée qui nous vient du romantisme du 19è s), mais dans des lieux clos où se déroulaient les sacrifices d'animaux domestiques et des armes, à l'instar des Grecs et des Romains. Les sacrifices humains ne semblaient pas courants d'après les fouilles, pas plus qu'ils ne l'étaient chez les romains et grecs de cette même période.

Contrairement à ce qu'on imagine, les forêts étaient moins nombreuses que maintenant à cette époque reculée (de moins 600 ans avant notre ère, à plus 50), car la plupart des terres étaient cultivées.

La Gaule est un concept romain , qui parle d'ailleurs des Gaules car le périmètre était très différent de celui de la France, comprenant: le centre de la France, l'Aquitaine, la Belgique et Pays Bas, la Suisse, le Luxembourg, L'Allemagne méridionale et occidentale.

Après 1945, les scientifiques avaient élargi la "notion de celte" aux peuples d'Europe centrale qui n'avaient pas de nom, cependant ces peuples ne sont pas celtiques mais des peuples germaniques ayant subi une acculturation gauloise.

Les grecs appelaient ces peuples "Celtes" qui possédaient chacun leur propre nom tels que Bituriges, Vanètes, Eduens etc

Tous les celtes sont gaulois mais tous les gaulois ne sont pas celtes

Par contre, ils craignaient bien que le ciel ne leur tombe sur la tête. Une vision de fin du monde gauloise proférée par les druides, le ciel étant supporté par des sortes de colonnes qui cèderaient un jour.

Joyeux Samhain et Kalan gouañv

Depuis quelques temps, Halloween s'impose de plus en plus en France, qui redécouvre indirectement "Samhain" ("réunion" en langue celtique), une fête celtique venue de la nuit des temps, qui durait 3 jours et 3 nuits (à vérifier). Il s'agissait d'une fête de la plus haute importance, qui réunissait toutes les castes, au point que l'on pouvait être condamné à mort si on y assistait pas.

C'est à ce moment là que se créerait un passage avec le Sidh (le Royaume des Dieux, où les temps s'écoule différemment. Ainsi, quelques heures en ce lieu, équivaudrait à des siècles pour les humains. C'est pour cette raison qu'aucun ne peut revenir vivant du Sidh). Seuls les hommes d'exceptions peuvent y parvenir, généralement invités par une Bansidh (magicienne ayant souvent l'apparence de cygnes), reléguée au rôle de sorcière ou fée après la christianisation. Les autres humains vont à Avalon. Il n'existait pas de notion d'enfer, chaque humain pouvait se réincarner. Les deux mondes se côtoient durant ce laps de temps , parce que Samhain n'appartient ni à l'année en cours, ni à l'année qui se termine .

L'année celtique était composée de deux saisons:
La saison claire et la saison sombre.


Samhain est une fête de transition qui célèbre le Nouvel An celtique, et l'entrée dans la saison sombre. C'est aussi le nom du premier mois de l'année, à l'instar du mois de Janvier pour le calendrier grégorien.

Son importance chez les Celtes est incontestable. On retrouve les traces de cette fête en Gaule sous la mention Tri nox Samoni (les trois nuits durant le mois de Samain (env Novembre), dit Samonios en Gaulois), inscrit dans sur le Calendrier de Coligny.


Pour apaiser les esprits, des sacrifices étaient nécessaires. Les Druides allumaient de grands feux pour amener dans chaque foyer le Feu Sacré protecteur des foyers. En échange, les habitants leur donnait le nécessaire pour les sacrifices (bétail - cheval - fruits etc).

Cette fête rassemblait toutes les classes sociales du village (Sacerdotales - Guerrières - Artisanales) sous l'autorité des Druides et présidé par le Roi. Ils festoyaient durant 3 jours et 3 nuits.
Pour que la nouvelle année soit favorable, les Celtes pratiquaient des rituels religieux bien particuliers :
  • Dans chaque village, les hommes éteignaient les feux de leurs foyers.
  • Les druides frottaient des branches sèches d'un chêne sacré jusqu'à ce qu'elles s'enflamment en un nouveau feu en l'honneur du Dieu Soleil.
  • Chaque chef de famille recevait une braise pour allumer un nouveau feu dans son foyer. Ce feu sacré qui ne devait pas s'éteindre jusqu'à "l'automne" suivant protégeait chaque maison des esprits diaboliques.
  • Au cours de la nuit, tout le village se rassemblait pour festoyer.
  • Des taureaux blancs étaient sacrifiés après la cueillette du gui par les druides.
  • Pour être sûrs d'effrayer les esprits mauvais, les gens s'habillaient avec des costumes terrifiants. Ils laissaient des offrandes devant leurs portes pour apaiser les revenants.
    Terra Nova
Samhain est aussi le jour ou les Némédiens sont tenus de payer les deux tiers de leur blé, vin et enfants crées dans l'année, aux Fomoires. C'est aussi la date de la Seconde Bataille de Mag Tuireadh. "Les Tuatha battirent les Fomoires à la Seconde Bataille de Mag Tuireadh quand Lug atteignit l'oeil énorme de Balor le Fomoire, avec une telle violence, que sa tête explosa. Ce qui fit prendre la fuite aux Fomoires."


Dans la tradition bretonne il s'agit des fêtes de:
kalan gouañv/gouel an anaon

Précisions de Mab an tourc'h

"kalan gouañv"* (calande d'hiver) / "gouel an anaon"* (fête des âmes)
Il s'agit de laisser de la nourritures dans le foyer pour les âmes, la constructions de loupiotes grimaçante dans de grosses betteraves ("ar voul"), quêtes nocturne pour les âmes ("tro an anaon*")
  • *"kalan-gouañv" désigne aussi le mois de novembre en vannetais. L'ancienne perception de l'année celtique est restée, "kala-hañv" (calandes d'été) étant le premier mai.
  • *anaon= le peuple des âmes
Les gens croyaient que les âmes aidaient les vivants dans certaines tâches, d'où la croyances en des pêches miraculeuses grâce aux âmes qui pousseraient les poissons dans les filets ("taol an anaon") et bien d'autres choses.

Il existe encore dans certains coins: l'arbre aux morts "gwezenn an anaon" qui est une branche où l'on a piqué des pommes et que l'on promène pour l'occasion. Source Mitaw

On retrouve le "gouel an anaon" dans le livre "légende de la mort"
d'Anatole le Braz.

Blood of the Vikings

5 vidéos (en anglais non sous-titré) réalisées par la BBC sur les Vikings et leur influence politique, génétique sur l'Angleterre.
  1. First Blood - Loot found secreted in pagan graves in Norway provides some major clues that point to Viking perpetrators following the discovery of murder victims in Wales and a monastery razed to the ground in Scotland: Watch
  2. Invasion - In AD 856, a massive fleet of Viking ships appeared off the coast of East Anglia, heralding a change in Viking tactics - from raiding to invasion. Richards charts the years of attempted conquest that followed: Watch
  3. The Sea Road - Julian Richards investigates the impact of the Vikings in Britain. This edition focuses on the archaeological trail left by the Vikings as they travelled from Norway along the sea road to Dublin. Settlements, a boat burial and evidence of trading have been discovered on the Scottish isles, and silver hoards found in Ireland suggest that Dublin was not only wealthy and important, but also a centre for trade in slaves: Watch
  4. Rulers - Julian Richards recalls how, after years of raiding, England’s resistance was so weakened that, in the early 11th century, the Vikings were finally able to seize the throne. In other parts of the British Isles however, they gained and maintained power by integration: Watch
  5. Last of the Vikings - In the last of the series, Julian Richards uncovers new information from the battle in 1066 between Viking warlord Harald Hardrada and King Harold of England that marked the end of the Viking age in Britain. Results from a nationwide genetic survey show where in Britain the Vikings left a measurable contribution: Watch
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