La révolution Islandaise: entre fantasme et réalité ?

Photo du Þingvellir (Thingvellir) - Premier parlement au monde

L'Islande se remet en question en tirant des leçons de la crise qui la touche de plein fouet. Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 (...) qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : "lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants".

• Médiapart: (R)évolutions tranquilles : le cas actuel de l’Islande

On ne peut pas dire que la presse ou Google se soient précipités pour relayer l'évènement, qui semble mettre mal à l'aise certains dirigeants politiques. Ne nous y trompons pas, l'Islande n'est pas devenue anti-capitaliste pour autant.

• Agoravox: La révolution silencieuse de l’Islande. Un précédent inquiétant pour nos élites politico-financières

Rue89 rappelle qu'il ne s'agit pas d'une révolution comme certains en parlent, mais d'une déconstruction pour mieux reconstruire :
"une destruction créatrice".

Jean le Tellier, président de l'association France-Islande relativise: "L'Islande, c'est 300 000 habitants, c'est moins que la ville de Metz. Comparer sa gouvernance à celle de la France ou des Etats-Unis n'a pas grand sens"

N'oublions pas que les socio-démocrates sont pro-Europe, et que dans leur programme était question de la réforme de la constitution, notamment pour redéfinir les pouvoirs du président de la République. Initiative qui n'est pas une grosse surprise politique.

• RUE89: La "révolution démocratique" en Islande tient du fantasme
• Le Mirage Islandais
  

L'Islande a bien assez à faire avec elle-même plutôt que de faire la (r)évolution à la place des Européens.